♪ Enfance de Eulalie le Lay - Naissance à la perte de son père.
Eulalie le Lay, c'est ainsi que je me nomme depuis ce fameux dixième jours du mois de janvier, mais ma mère avec accord de mon père, m'a attribué un second prénom qui est Cunégonde. Pourquoi Cunégonde ? Pour l'unique raison que c'est le prénom de la défunte mère de ma mère. Personnellement, vous ne m'entendrez jamais vous dire mon prénom en entier, et je doute même que le jour de mon baptême, Cunégonde fut mentionné. Pour ce qui est du nom de famille, je ne porte pas le même patronyme que ma mère, non je porte celui de mon feu père : Elouan le Lay. Le nom de famille le Lay dans sa traduction veut dire que c'est une personne qui est croyante, religieuse. Dans mon cas, je vous dirais que le patronyme, ne me colle pas trop à la peau. Je ne suis pas vraiment croyante, mais je fais mes prières chaque soir pour faire plaisir à ma petite maman. En fait je crois que j'ai perdu la fois où mon père a quitté le monde des vivants. Bref, ne nous attardons pas sur mon nom de famille et ma croyante ou non. Continuons plutôt ma petite histoire, on en fera un mémoire plus tard, vous pouvez me croire. Je disais donc, moi, Eulalie Cunégonde le Lay, je suis venu combler la distance pesante entre mon père et ma mère, mais aussi la solitude de mon frère. J’ai grandi avec eux, les personnes de ma famille, dans l’amour, dans la joie, parfois des peines, mais avant tout dans la maison de mes parents, situé dans la ville basse de la cité de camelot. Père avait beau être un chevalier de camelot, il aimait retrouver sa petite maison et sa petite famille. On était peut-être pas la famille la plus riche, certainement qu'on faisait partie des pauvres de la ville, mais il y avait une chose que mes parents avaient. C'était un cœur en or, toujours prêt à venir en aide à son prochain, à donner un peu d'argent à une famille dans le besoin, même si nous en avions peu. Que vous dire de plus ? Avoir un frère c’est quelques choses de pas commun, je veux dire par là, que mon grand frère, c’est limite s’il ne cherche pas à être comme papa avec moi depuis sa disparition, je veux bien d’un homme à la maison, mais qu’il ne cherche pas à remplacer notre père, autant qu’il reste Briac. Pourquoi je vous raconte le fait qu’il prend la place de mon père sans le vouloir ? Et bien pour faire court, mon père était un chevalier de camelot comme je vous l’ai dit plus d’une fois maintenant. Il est mort en héros, du moins c’est ce que ma mère et mon frère ne cesse de me répéter. Mort au combat pour protéger camelot et son roi, mais si c’est vrai ce qu’on me dit depuis toujours, pourquoi Briac, il n’a pas le droit d’être chevalier ? Il a tout ce qu’il faut pour faire un bon chevalier, sauf peut-être son côté tête brulé, mais là on peut rien faire. J’étais dans ma sixième année de vie quand mon père est mort, mon frère il devait être âgé de seize ans. Oui nous avons dix ans d’écart et alors, ce n’est pas de ma faute si j’ai voulu venir sur cette planète plusieurs années après mon frère. Puis d’abord ça en vous regarde en rien.

♪ Enfance de Eulalie le Lay - Grandir sans la présence d'un père ou presque !
Avant de nous quitter et bien avant ma naissance, mon père avait pris le temps d’apprendre la lecture, l’écriture et le maniement de l’épée à mon frère. Pour ma part, quand je fus âgée de cinq ans, j’avais pour habitude de suivre Briac n’importe où il allait, j’étais toujours collé à ses basques, sauf quand père était dans les environs, c’était lui que je collais. Alors que maman aurait voulu que je devienne une véritable jeune fille qui pourrait avoir un avenir beaucoup mieux que le sien, même si elle est très contente de sa vie, ma petite maman. Je suis devenu à peu près l’inverse. Mon père a commencé à m’instruire les mêmes choses qu’il avait fait à Briac, parce que j’ai bien insisté et que je lui ai fait comprendre que moi aussi je pourrais être un garçon. Je me rappelle très bien, qu’à ce moment-là, il a souri puis rit avant de me prendre dans ses bras et de me dire qu’il avait l’impression de retrouver sa petite sœur à lui à mon âge. Seulement, voilà, comme je l’ai mentionné, il est mort au courant de ma sixième année de vie, j’ai été très attristé, je perdais mon père, je perdais l’homme que j’aimais le plus au même point que Briac (il serait capable d’être jaloux le pauvre)… Maman aussi fut très triste, mais elle ne voulait pas le montrer, elle voulait être forte pour Briac et moi, cependant je savais qu’elle n’allait pas bien, elle pleurait pratiquement toutes les nuits. Plusieurs mois ont passé sans que je ne touche une épée, un livre où quoi que ce soit, pourquoi continué alors que je n’étais reconnu que comme une simple paysanne de camelot ? Le deuxième mois de ma septième année de vie, donc en mars, Briac avait pris une grande décision, il voulait continuer ce que père avait commencé, il voulait suivre ses traces dans la chevalerie aussi. Maman pensait qu’il devenait fou, qu’il n’y arriverait jamais. Pourtant il a réussi à avoir une place au château, comme écuyer certes, mais c’est déjà bien. Et d’un autre côté, il m’a remis d’aplomb, il a fait en sorte de m’enseigner l’art de l’épée, enfin tous ce qu’il savait, mais aussi le tir à l’arc.

♪ Adolescence de Eulalie le Lay - T'es une fille, pas un garçon !!!
Arrivé vers l’âge de 14 ans, ma mère commençait sérieusement à en avoir marre de me voir avec un bâton à la main, une épée ou encore un arc. Elle ne cessait pas de me dire qu’un homme n’épouserait pas une femme qui serait plus fort que lui. Absurde, je trouve pour ma part que les femmes ont le droit de se défendre elle-même. Je me souviens encore la dernière fois qu’elle a abordé le sujet, car moi je ne voulais pas l’aborder, pour moi il n’avait rien à redire là-dessus, mais pour ma mère c’était tout autre chose. Ce qu’elle m’a dit ? Que j’étais une fille, une jeune fille et non un garçon comme mon frère. Mon frère qui était présent à hausser les épaules avant de pointer du doigt mon buste. Quoi, il avait quoi mon buste ? Et bien figurez-vous qu’il commençait à y avoir des mandarines qui poussait, sacre bleu ma mère avait raison, je suis une fille et mon corps commençait à prendre la morphologie d’une femme. Tant pis pour les rêves de ma mère, je continuerais à être moi-même, un arc à la main où autre, mais certes en portant une robe pour le côté féminin de ma personne.