Première rencontre

Je regarde la forêt à travers l’entrée de ma grotte. Elle a l’air si calme et si paisible. On dirait que rien ne pourrait venir troubler ce calme. Et pourtant, la forêt est loin d’être calme, bien au contraire. Elle est remplie de créatures et de gens malfaisants. Touts ces derniers détestent la ville qui entoure ce lieu magique. Cette ville c’est Camelot, lieu de peur et de mort pour toutes les créatures peuplant ce monde. Moi comprise. Cette cité est gouvernée par une famille odieuse et cupide. Cette dernière se prénomme les Pendragon. Cette famille a bannie toute magie qu’elle soit blanche ou noire de son territoire. N’importe quelle sorcière ou créature est poursuivie par les gardes des Pendragon et brulée vive sur un bûcher. Et c’est ce qui m’attend si je viens à me rendre dans cette cité.

Je suis une elfe, une princesse de surcroit, et en même temps une dragonnière. Je suis Amalia d’Emeraude et mes terres sont cachées par les miens pour empêcher toute intrusion humaine. Nous, les Elfes, nous possédons des pouvoirs en rapport avec la Nature. Cette dernière nous donne tout ce que nous avons besoin : nourriture, habitat et vêtement. Nous sommes en communion avec elle et nous vénérons Dame Nature. Tout comme les fées. Au départ, nous essayons de vivre avec les Humains. Nous pensons qu’ils nous ressemblaient et respectaient la Nature. Bien, nous avons eu tord. Ces humains ne veulent qu’une seule chose : c’est conquérir plus de territoires. Ils n’en ont jamais assez de ce qu’ils ont. Ils veulent toujours plus. Nous, nous sommes éloignés d’eux et ce depuis des siècles. Nous avons bien, quand nous voyons ce que le roi Uther fait à toute personne possédant une once de magie.

Moi-même, je devrais me tenir éloignée de lui et de son territoire et pendant je suis à quelques mètres de son château. Vous devez vous dire que je suis folle, mais je n’ai pas le choix. Je dois assouvir une vengeance. Uther a tué mon père, roi des Elfes et dragonnier, sous mes yeux. Je me suis juré de me venger de lui. Je me suis entrainée dur avec ma dragonne, Khalan, pour parvenir à le vaincre. Je suis une elfe bénéfique, mais je ne peux laisser ce meurtre impuni. Uther doit payer pour avoir tué mon père, surtout un roi. Il doit passer devant la Justice de mon peuple pour être juger pour son crime.

Alors je suis là dans la forêt, plus précisément dans une grotte cachée des étrangers, grâce à la magie des Elfes. Khalan m’accompagne et mon petit ami aussi. Eric qui a fui mon royaume, ma mère a refusé de bénir notre union, alors il a décidé de fuir avec moi, refusant d’être séparer de moi. En ce moment, Eric est parti chasser pour trouver manger, mais je commence à m’ennuyer.

- « Tu veux sortir un peu ? Me demande Khalan qui a entendue mes pensées. »

- « Oui je veux bien. »

Elle et moi nous sortons de notre grotte et nous marchons tranquillement dans la forêt. Les oiseaux chantent et un cerf passe à côté de nous. Soudain, une jeune fille apparait devant nous, elle portait une robe bleue et blanche avec par en dessous un pantalon. Tout comme moi d’ailleurs. Ne sachant pas qui elle est, ni si c’est une sorcière ou une humaine, je me mets en garde. Khalan avançant son nez sur la jeune fille :

- Qui es-tu ? Que fais-tu ici ? Tu es une humaine ?

Je m'étais levée de bonne heure comme chaque matin, car le travail m'attendais et j'avais tant de chose planifier pour la journée en plus de cela. Ainsi j'étais déjà levée et en pleine forme lorsque les premiers rayons de soleil firent leur apparition. Profitant de ce doux spectacle je m'étais installée à ma petite fenêtre qui me permettait à mon plus grand bonheur de pouvoir profiter d'un magnifique décor dès les premières lueurs du jour. Une fois de plus depuis que j'étais ici je me disais que les appartements des servantes étaient très bien placé, surtout que Vladimir avait fait en sorte que j'ai l'une des plus belles vues comme je les aime... Je me demandais d'ailleurs pourquoi il était si gentil avec moi, car après tout je ne suis qu'une servante et une sorcière en plus, donc... Heureusement, il n'était pas distant avec moi à cause de cela, au contraire, il semblait curieux... Restant tranquillement à ma fenêtre, je respirais doucement le doux parfait qui venait dû loin en me remémorant tout ce que j'avais à faire. Soudain, je sentis une larme couler le long de ma joue... Cela recommençait, c'était comme cela presque à chaque fois que je repensais à mon enfance et surtout au moment où j'ai rencontré Vladimir... Séchant mes larmes, je fermais la fenêtre et me hâtais à mes occupations, ou plutôt au travail que j'avais à faire. Tout d'abord, je devais aller donner sont petit-déjeunés à Vlad' avant qu'il ne s'impatiente trop, ce qui arrive plus tôt souvent, bien qu'il ne se mette que bien rarement en colère contre moi.

La matinée passa rapidement et Vlad' n'avait pas grand-chose à faire aujourd'hui alors il m'autorisa à aller me promener dans la forêt comme j'aimais tant. C'était donc après plusieurs mises en garde et une petite tape sur la tête qu'il me laissa partir. En passant dans la ville, je saluais quelques connaissances ainsi que les marchands avec qui il m'arrivait de discuter longuement lorsque je faisais le marché. Une fois hors de la ville, je mis ma capuche et entrais dans les bois qui commençaient à s'assombrir peu à peu à cause de la masse d'arbres et de feuillage. Je marchais lentement et tranquillement en espérant trouver un endroit calme où je pourrais pratiquer la magie sans risquer d'être vu par quelqu'un qui n'apprécie pas ce genre de pratique.

Après plusieurs dizaines de minutes, je tombais sur un endroit que je jugeais parfait, alors je mais installais et commençais calmement mon entraînement. Puis, alors que je m'entraînais j'entendis un étrange bruit et pensant que c'était des gardes du château qui rentraient de mission, je courus aussi vite que je le pouvais. À bout de souffle, je cherchais un endroit où me cacher quand je tombais nez à nez avec un dragon et une jeune femme. Celle-ci prit la parole en me posant plusieurs questions, mais comme je venais de tomber sur mon premier dragon, je restais là, sans répondre. Mais, en reprenant mes esprits je répondis.

« Je suis Aerith, je me promenais dans le bois et ce que je peux répondre à votre dernière question est que vous, vous n'avez pas l'air humaine. Je vous retourne donc vos questions. »

J'étais restée immobile et tentais de cacher ma surprise et la joie que je ressentais. Après tout rencontrer un dragon n'est pas chose courant dans les environs, surtout que d'après les livres que j'avais pu lire à ce sujet, les dragons sont en voix d’extinction.

[HRP: Désoler pour l'attente, je n'avais pas vu le lien.]

Je ne pensais pas rencontrer quelqu’un dans cette partie de la forêt et encore plus troublée, je n’ai pas ressentie la présence de cette jeune fille. Pour les humains, il n’était pas prudent de s’aventurer aussi loin dans la forêt. C’est bien trop dangereux pour eux, pour la simple et bonne raison que des créatures magiques comme moi, y vivent et que la plupart détestent les Humains au plus haut point. Tout ça, à cause d’Uther qui a interdit la magie sur ses terres et comme la forêt fait partie de ses terres. Nous, créatures, nous doivent nous cacher de lui et de sa garde. Chose facile pour certains, comme moi, chose plus compliquée pour d’autres comme les sorciers novices.

Etant une elfe, j’arrive très bien à me cacher. Les elfes et les fées sont des enfants de la Nature et cette dernière nous a donnée ce cadeau qui est d’être invisible aux non elfes et fées quand nous le voulions. C’est ainsi que j’ai pu créée ma cachette dans la grotte et que les intrus passant par là, ne voient rien qu’autre que le vide. C’est bien pratique, je vous l’accorde.

Bon revenons à cette jeune inconnue qui est plantée là devant à nous regarder, Khalan et moi, comme si nous venons d’une autre planète. Khalan rit intérieurement devant le regard béat de la jeune fille. Pour ma part, cela m’énerve un peu, car je ne sais pas qui elle est, ni ce qu’elle vient faire dans le coup. Puis, elle commence à se présenter sous le nom d’Aérith et me dit qu’elle se promène dans le bois.

- Tu es bien imprudente de te promener dans les bois, toute seule. Des créatures maléfiques pourraient te faire du mal

Je ne parle pas de moi, car je ne lui ferais jamais aucune mal, sauf si elle m’en fait. Je suis certes méfiante, mais je ne suis pas méchante. Je n’attaque que si on m’attaque et Aérith n’a pas l’air de quelqu’un de méchant. Même s’il faut se méfier des apparences, je me dis que je ne peux au moins essayer de lui faire confiance. Soudain, Aérith retourne mes questions et je souris, trouvant qu’elle a du cran.

- Je me nomme Amalia, je suis princesse d’Emeraude et je suis une elfe et une dragonnière. Je vis dans la forêt en essayant de me cacher d’Uther Pendragon qui veut ma mort. Et toi, tu es une humaine ? Une sorcière ? Une créature magique ?

Khalan vient poser sa tête près de mon épaule. Je le caresse le haut de sa tête et finis de faire les présentations :

- Je te présente Khalan, ma dragonne. J’espère que nous pouvons te faire confiance sur notre présence ici ?

Aérith continue de regarder Khalan, apparemment fascinée par elle. Je me demande pourquoi, puis je me souviens avoir lu lors de mon apprentissage de dragonnière, que les dragons sont en voie d’extinction. A cause d’Uther encore une fois, s’il n’avait pas fourré son nez dans les affaires magiques, on n’en serait pas là et mon père serait toujours en vie.

- Tu vis dans la forêt, toi aussi ?

Nous étions resté un moment silencieuses et nous pouvions seulement entendre le bruit du vent qui agitait doucement les feuillages alentour. Étrangement, ce silence n'était pas du tout pensant, car cela me permettait de me concentrer et ainsi de me certifier un contrôle total de la magie si jamais je devais me combattre contre la jeune inconnue. Enfin, je fus particulièrement surprise lorsqu'elle me mis en garde de la dangerosité des bois, cette réflexion déclencha un petit rire intérieur, car je connaissais assez ses bois et mes pouvoirs pour être certaines que je ne risquais rien. De plus, je pouvais tout à fait lui retourner ses dires, car bien qu'elle était accompagnée d'un dragon, des dangers rodaient comme elle le disait si bien. Enfin, elle se présenta en détaillant sa race et son royaume ce qui me parut particulièrement imprudent, car j'aurais très bien pu être une espionne au comte de notre cher Uther. Elle me posa de nouveau la question de savoir si j'étais humaine, sorcière ou autre avant de me présenter sa dragonne et de me demander si elle pouvait me faire confiance. J'esquissais un sourire et répondis.

« Je vous trouve bien imprudente. Me dire que vous êtes un être magique sans précaution et rester à découvert n'est pas très prudent. N'importe qui emprunte ces bois récemment, humain ou pas. Et merci de vous souciez me moi, mais je sais très bien me défendre. »

Amalia avait touché une corde plutôt sensible et mon côté suspectible avait émergé. Je n'étais pas méchante, bien au contraire, mais dans ces cas-là, j'avais tendance à être un tantinet trop franche avec les autres, ce qui pouvait être un défaut. Puis, elle enchaîna sur une autre question à laquelle je répondis très simplement.

« Je viens de la ville et je suis une sorcière. »

De nature méfiante, je n'aurais pas pu avouer à tout le monde que j'étais une sorcière, mais comme nous étions entre êtres magiques, je ne voyais aucune raison de mentir. De plus, je ne pensais pas vraiment qu'elle irait me vendre à Uther alors qu'elle était elle aussi rechercher.

« Et ne vous en faite pas, je ne dirais rien sur votre localisation... Entre être magique on doit bien s'aider, non ? »

[HRP: Désoler pour l'attente, je n'avais pas vu le lien.]

Au départ, je voulais me montrer gentille envers Aerith pour lui montrer que je ne suis pas un être maléfique et que je ne lui veux aucun mal. Je voulais me montrer moins méfiante que je ne le suis d’habitude, car on m’a souvent reproche que je ne souris jamais ou que je peux paraitre froide et méfiante, mais apparemment ça ne sert à rien. Vu qu’Aerith ne montre aucune once de sympathie à mon égard, alors je vais redevenir l’Amalia d’Emeraude que tout le monde connait. Méfiante et sur la défensive :

- Je voulais juste me montrer sympathique à ton égard et tu montres que je ne te veux aucun mal, mais apparemment tu le prends comme ça. Je n’aie pas peur de mes ennemis et je sais très bien me défendre. Uther n’est qu’un simple mortel, entouré d’un tas de ses semblables.

J’ai vraiment l’impression qu’Aerith a vraiment mal pris mes réflexions. Je te jure, je veux juste me montrer gentille et voilà comment je suis reçue. Eric a tord de penser que je devrais changer. Ça n’en vaut pas la peine :

- « Aerith n’est qu’une parmi tant d’autres. Arrête de me formaliser », me dit Khalan.

- « Je le sais bien, mais ça m’énerve. »

- « En tout cas, je te l’accorde. Elle a l’air aussi méfiante que toi »

- « Ca promet. »

Aerith me dit qu’elle n’a pas peur de s’aventurer dans les bois et qu’elle s’est bien se défendre :

- Tant mieux pour toi, je suis ravie de l’apprendre. Ta magie te sera utile.

J’ai peut être touchée une corde sensible avec Aerith, mais elle aussi, à me parler sur ce ton. Je voulais juste l’aider et la mettre en garde. J’ai toujours été méfiante envers les autres, c’est dans ma nature. Etant une princesse, je sais que les gens ne sont jamais honnêtes et franc avec moi. Ils me montrent leur respect car ils n’ont pas le choix. Je suis une princesse et la future reine d’Emeraude et en cela, je dois être traitée comme telle. Alors tout le monde se prosterne devant moi, à chacun de mes pas. Je déteste ça. Je suis comme touts les autres Elfes de ma contrée, je n’ai pas demandée à être née avec une culière en or dans la bouche. Puis ma mère m’a formée à me marier avec un elfe que je n’aimais pas. J’aime Eric et c’est avec lui que je veux passer le restant de mes jours. Hélas, Eric est un simple elfe, forgeron et chasseur comme son père, et moi, je suis une princesse. En gros, notre union est impossible, et pourtant c’est lui que j’aime plus que tout au monde. C’est bien pour ça que j’ai décidée de fuir Emeraude, je veux vivre ma vie avec Eric et je reviendrais à Emeraude quand ma mère l’aura compris.

Bref, revenons à Aerith et à notre rencontre. Je lui demande d’où elle vient et elle me dit qu’elle vient de la ville et qu’en plus c’est une sorcière. Super, une créature magique, qui apparemment, n’a rien contre les Elfes.

- Tu es aussi très imprudente de vivre en ville, en sachant qu’Uther pourchasse tes semblables. Tu dois souvent fuir, non ?

Tiens apparemment, elle ne compte ne rien dire à Uther sur ma présence ici. Faut dire, elle se mettrait elle aussi, en danger. Je ne comprendras jamais les humains qui nous pourchassent, on ne leur veut aucun mal :

- Je te remercie de me dire ça. J’en ferais de même. Tu veux venir boire un thé ou mangé quelque chose. Ou je ne sais pas, on pourrait se promener pour faire plus ample connaissance. Car apparemment, on est parti sur de mauvaises bases.

Voilà ma gentillesse es revenue au galop, mais j’espère que ça ne sera pas pour rien.

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