♣ date d'arrivée : 15/09/2012 ♣ messages : 36 ♣ pièces d'or : 35 ♣ citation : « Ce qu'on appelle violence, ce n'est rien. La séduction est la véritable violence. » Gotthold Ephraim Lessing
♣ âge : 20 ♣ race : Créature Mythique - Succubus (Succube) ♣ humeur : Assoiffée ♣ métier : Aucun (Voleuse et manipulatrice) ♣ en couple avec : Ne peut se permettre d'aimer.
Feuille de Personnage ♣ Libre pour rp: 0/2 (Libre) ♣ Don magique: Séduction du Succube (voir fiche du personnage !) ♣ État de santé: Fatiguée
Sujet: {LIBRE} L'art de se nourrir n'est rien quant à celui de survivre. Mar 16 Oct - 15:52
L'odeur des arbres me chatouillaient les narines. Les feuilles commençaient dors-et-déjà à changer de couleur. Leur teinte chaude me faisait toujours un drôle d'effet. D'un côté, je l'appréciais. De l'autre, cette couleur me révulsait. Sans cesse, elle me rappelait la vue du sang. Une vue à laquelle j'étais pourtant censée être habituée. Ne vous trompez pas, je suis loin d'être une de ces midinettes qui s'effondrent à la moindre présence de globule rouge ! Bien au contraire. Même si ce sang était le mien et qu'il se déversait avec abondance, je lutterais sans hésitation contre l'inconscient me guettant. Mes bottes commençaient à être usées. Je pouvais presque sentir la terre sèche et froide gratter la plante de mes pieds. Il n'allait pas me falloir longtemps avant que la nécessité de m'en trouver d'autres pointe le bout de son nez ! Mais je n'en avais que faire ! Tout ce que je désirais pour l'instant, c'était mettre le plus de distance entre moi et les miens. Ça et dévorer un bon morceau de viande. Cela faisait déjà deux longues journées que je marchais. Je m'étais tout de même octroyée une nuit de repos. Les sœurs m'avaient appris que la douleur devait être contrôlée. N'importe quelle douleur ! Cependant, elles m'avaient également enseigné que voyager blessée ne rimait à rien et qu'il fallait parfois ralentir pour aller plus vite. Mes blessures ne s'étaient pas refermées. J'avais besoin de récupérer de l'énergie. Et si le sommeil m'avait tout de même apaisée, je connaissais la clef de mon rétablissement. Ma santé ne dépendait maintenant plus que de la mort d'une autre personne ! Cette idée était loin de me réjouir. Mais elle était également loin de me déplaire. J'étais insensible à ce genre de dure et cruelle vérité. Pour moi, cela était un état de fait que je ne pouvais changer. Si je devais tuer pour survivre, c'était que la vie en avait décidé ainsi. Et ce n'était très certainement pas un quelconque remord qui allait me ralentir ! Mes jambes désiraient m'emmener là où personne ne pourrait me trouver. Dans un village quelconque où personne n'aurait jamais l'idée de me chercher. Mon cerveau lui me disait qu'il s'agissait du royaume des Pendragon. Cela prenait évidemment du sens : pourquoi donc Uther chercherait-il quelqu'un qu'il a poursuivi au loin dans son propre royaume ? Cela ne faisait aucun sens. Il était suicidaire de se réfugier chez son ennemi mortel ! C'était donc là que je me rendais.
Sur le chemin, quelque chose attira mon regard. Si je continuais à cette allure, je rencontrerais bientôt une charrue de marchandises qui s'était arrêté. Un marché. Voilà une solution qui pourrait satisfaire le moindre de mes désirs ! Mais il était bien sûr hors de question de me présenter dans la cour du château avec ces blessures et ces vêtements abîmés. Les gens auraient bien vite fait de me repérer. Cette rencontre imprévu allait finalement pouvoir servir à quelque chose. Je modifia mon pas, le faisant plus traînant. À chacun de mes pas je semblais tituber. Jouant de mes paupières, je fis mine d'être à bout de force. Les blessures et le sang sur mes vêtements fient le reste. Lorsque je fus suffisamment proche, le marchand qui conduisait sa cargaison au château se précipita à ma rencontre pour me porter assistance. L'imbécile... Je le regarda et aussitôt, il sembla troublé. Lorsque je battis des cils, son visage s'éclaircit. Il fit alors sa plus grosse erreur : il me toucha pour m'aider à me mouvoir. Aussitôt, mon pouvoir se déchaîna. Mes forces semblèrent me quitter l'espace d'un instant, mes yeux se voilèrent de noir et le marchand fut à mon commandement.
« J'ai besoin d'une cape. » " J'en ai quelques unes, laquelle vous plairait le plus ? " « La marron fera l'affaire. »
Il se saisit de l'habit et me le présenta pour que l'enfile. Je lui sourit m'approcha davantage. Ma main se posa sur sa joue tandis que j'approchais mes lèvres des siennes. Il n'était pas spécialement attirant. Mais il ferait l'affaire ! Nos lèvres se touchèrent et il m'embrassa avec un fougue que connaissait tous ceux qui avaient pu, un jour, me toucher. Je ferma les yeux et lâcha prise. Mes forces semblaient me revenir tandis qu'il semblait perdre pied. Bientôt, il s'effondra, le sourire aux lèvres, les yeux clos. Il était mort. Je pouvais le sentir, je n'étais pas encore tout à fait guérie. Ma guérison allait nécessiter un peu plus qu'un simple baiser ! Je camoufla mon passage en déguisant le meurtre en un vol ayant mal tourné. Rangeant ma dague, j'attacha également sa bourse à ma ceinture.
Mon voyage toucha bientôt à sa fin lorsque j'atteignis le marché. Un sourire se dessina sur mes lèvres tandis que je ré-ajustait la cape autour de moi, m'assurant qu'aucune parcelle de ma robe tachée de sang ne pouvait être vue.
{LIBRE} L'art de se nourrir n'est rien quant à celui de survivre.